L'agenda environnemental de l'Union européenne, pierre angulaire du mandat de la Commission von der Leyen, fait face à une contestation politique croissante qui a conduit à l'affaiblissement de plusieurs réglementations clés. Malgré cela, le commissaire au Climat, Wopke Hoekstra, insiste sur le fait qu'il n'y a pas de véritable « retour de bâton » contre les ambitions vertes du bloc. Une coalition de partis de droite, d'extrême droite, de l'industrie lourde et de certains membres du Parti populaire européen (PPE) a exercé une pression intense, conduisant à l'affaiblissement de certaines normes environnementales. Un exemple frappant est le vote du Parlement européen, où le PPE s'est allié aux groupes de droite et d'extrême droite pour retarder d'un an et affaiblir la loi anti-déforestation. Ce règlement visait à interdire l'importation dans l'UE de produits comme le café, le soja ou le bœuf issus de terres déboisées après 2020. Cette alliance politique, qui s'était déjà formée pour exempter des entreprises de règles de reporting vert, confirme une nouvelle dynamique au Parlement où le « cordon sanitaire » avec l'extrême droite semble se fissurer sur les dossiers environnementaux.
Wopke Hoekstra, cependant, minimise cette tendance, la qualifiant de « grande idée fausse ».
Il soutient que le nouvel objectif climatique de l'UE pour 2040 représente « en fait une accélération, plutôt qu'un déclassement ».
Selon lui, l'enjeu est de trouver une « formule gagnante » qui allie « climat, compétitivité et indépendance ».
Il défend également des mesures controversées comme la taxe carbone aux frontières, affirmant que les critiques publiques de pays comme l'Afrique du Sud, l'Inde et la Chine sont une posture diplomatique et qu'en privé, ces derniers reconnaissent son utilité.
En résuméLe Pacte Vert de l'UE est sous pression, comme en témoigne l'affaiblissement de la loi anti-déforestation par une alliance de la droite et de l'extrême droite au Parlement. Tandis que les responsables politiques comme Wopke Hoekstra nient un recul général des ambitions climatiques, la réalité politique montre une contestation organisée qui fragilise la mise en œuvre de l'agenda environnemental européen.