Le think tank Globsec a recensé plus de 110 actes de sabotage liés à Moscou en Europe entre janvier et juillet.

Cette situation a changé le ton dans les capitales européennes.

La ministre lettone des Affaires étrangères, Baiba Braže, a déclaré qu'une « réponse plus proactive est nécessaire », ajoutant que « ce n'est pas le discours qui envoie un signal, c'est l'action ».

Les idées de riposte sont variées et vont de l'attribution plus rapide et coordonnée des attaques à la conduite d'exercices militaires inopinés de l'OTAN aux frontières russes. Des opérations cybernétiques offensives conjointes contre la Russie sont également sur la table. L'Italie a dévoilé un plan de 125 pages suggérant la création d'un centre européen de lutte contre la guerre hybride et d'une force cybernétique de 1 500 personnes. Le défi pour l'Europe est de trouver une réponse qui dissuade Moscou sans franchir les lignes rouges qui pourraient mener à une guerre ouverte. Comme l'a souligné un expert, la question est de savoir si « les États régis par l'État de droit peuvent se permettre d'utiliser les mêmes outils [...] que les Russes ».