Cette tendance reflète une prise de conscience croissante des vulnérabilités économiques et sécuritaires du bloc.
La Suède a récemment proposé de donner aux autorités locales le pouvoir de bloquer les offres d'« États hostiles » sur des projets d'infrastructure si leur participation menace la sécurité nationale. Cette initiative a été accélérée par une décision de justice de l'UE qui a confirmé que les fournisseurs de pays sans accord de libre-échange avec l'UE ne bénéficient pas des mêmes droits que les entreprises européennes. La Pologne exprime des préoccupations similaires concernant l'implication chinoise dans ses ports, préparant un projet de loi pour renforcer le contrôle de l'État sur les actifs portuaires. L'Autriche a également réagi après que des trains construits par l'entreprise d'État chinoise CRRC ont commencé à circuler sur une ligne majeure, poussant le gouvernement à proposer une nouvelle législation pour durcir les règles d'achat public dans le secteur ferroviaire.
Ces initiatives nationales s'inscrivent dans une démarche plus large au niveau de l'UE.
Le nouveau paquet sur la mobilité militaire du bloc appelle à des « règles plus strictes sur la propriété et le contrôle des infrastructures stratégiques à double usage ». La commissaire aux Transports a également signalé que la présence chinoise dans les ports serait un élément central de la future stratégie portuaire de la Commission, attendue pour 2026.











