Cette décision historique interdira toutes les importations de gaz russe d'ici l'automne 2027, marquant une rupture permanente avec un fournisseur autrefois crucial. L'accord, conclu entre les législateurs et les États membres, établit un cadre juridique permanent pour mettre fin à la dépendance persistante de l'UE à l'égard de l'énergie russe, une mesure jugée essentielle dans le contexte de la guerre en Ukraine. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a salué cette avancée : « Nous payions à la Russie 12 milliards d'euros par mois au début de la guerre pour les combustibles fossiles. Nous sommes maintenant tombés à 1,5 milliard d'euros par mois...
Nous visons à le ramener à zéro ». La nouvelle loi entrera en vigueur le 1er janvier et sera appliquée par phases : les achats sur le marché au comptant seront interdits quasi immédiatement, les contrats existants à court et long terme le seront en 2026 et 2027, et une interdiction sur le gaz acheminé par gazoduc prendra effet en septembre 2027.
Des délais supplémentaires ont été accordés à des pays enclavés comme la Slovaquie et la Hongrie. L'eurodéputé écologiste Ville Niinistö a souligné la portée politique de la décision : « Nous voulions montrer que l'Europe ne reviendra plus jamais aux combustibles fossiles russes — et les seuls qui ont perdu aujourd'hui sont la Russie et M. Poutine ». Le compromis final a permis de surmonter les désaccords entre le Parlement, qui souhaitait un calendrier plus rapide, et le Conseil, préoccupé par les risques juridiques. Le Parlement a obtenu que l'échéance ne dépasse pas 2027 et a sécurisé des sanctions harmonisées en cas de non-respect.











