Les pays de l'OTAN et de l'Union européenne expriment leur frustration et leur inquiétude face à leur mise à l'écart des négociations de paix sur l'Ukraine, largement pilotées par les États-Unis et la Russie. Les dirigeants européens insistent sur la nécessité d'être consultés sur les questions touchant directement à la sécurité du continent et aux principes de l'Alliance atlantique. La diffusion d'un plan de paix initial de 28 points, négocié par l'émissaire américain Steve Witkoff et le négociateur russe Kirill Dmitriev, a été perçue comme favorisant largement Moscou, suscitant l'alarme à Kiev et dans les capitales européennes. Ce plan prévoyait notamment des concessions territoriales de la part de l'Ukraine et des restrictions strictes pour l'OTAN, comme l'arrêt de son élargissement.
En réaction, les Européens ont proposé une contre-proposition.
Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, a souligné que même si les États-Unis mènent les efforts, « toute mention de l'OTAN dans l'accord pour mettre fin à la guerre sera évidemment traitée séparément avec l'OTAN ». La ministre finlandaise des Affaires étrangères, Elina Valtonen, a ajouté : « En fin de compte, ce sera à l'OTAN de décider des questions relatives à l'OTAN ».
L'absence du secrétaire d'État américain Marco Rubio à une réunion ministérielle de l'OTAN a été interprétée par certains comme un mauvais signal, bien que d'autres estiment que sa priorité accordée aux pourparlers avec la Russie était préférable. La cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas, a exprimé sa crainte que « toute la pression soit dirigée sur la victime... pour faire des concessions ».
En résuméFace à des négociations de paix sur l'Ukraine dominées par le dialogue russo-américain, l'Union européenne et l'OTAN s'efforcent de faire valoir leurs intérêts et leurs lignes rouges. Marginalisés dans les discussions initiales, les alliés européens insistent pour avoir un rôle central dans toute décision affectant la sécurité du continent et l'avenir de l'Alliance.