Cette mesure s'inscrit dans un contexte plus large où d'autres nations européennes ajustent leurs dispositifs.

La Belgique, qui avait suspendu le service militaire en 1994, a récemment envoyé une lettre à 134 000 jeunes de 17 ans pour les inviter à s'engager, avec plus de 3 000 réponses favorables déjà enregistrées. L'armée belge promet une formation et un salaire mensuel net de 2 000 euros. L'Allemagne, les Pays-Bas et l'Italie débattent également de formes de conscription élargies ou de service volontaire. L'historien Stéphane Audoin-Rouzeau note que « les Européens vivent toujours dans le déni de guerre » et estime que le service militaire volontaire pourrait changer la donne en France. Cependant, aucun pays européen n'envisage pour l'instant un retour à un service militaire obligatoire et universel tel qu'il existait par le passé.

Ces initiatives visent principalement à renforcer les réserves et à préparer les sociétés à une éventuelle confrontation, comme le souligne un sondage indiquant que plus de la moitié des Européens interrogés estiment qu'une guerre avec la Russie est possible dans les prochaines années.