Ce déplacement intervient dans un contexte de contentieux croissants entre l'Europe et Pékin, illustrant la complexité des relations stratégiques. L'un des objectifs prioritaires de Macron est d'inciter son homologue Xi Jinping à « peser » sur la Russie pour l'amener à la table des négociations. Cependant, la Chine, partenaire stratégique de Moscou, n'a jamais condamné l'invasion et revendique une position de neutralité.
L'autre enjeu majeur est économique.
Le déficit commercial abyssal de la France avec la Chine, qui a atteint 47 milliards d'euros en 2024, est une préoccupation majeure.
Paris accuse Pékin de « concurrence déloyale » en subventionnant massivement son industrie, notamment les voitures électriques, ce qui a conduit l'UE à envisager des droits de douane accrus. En retour, la Chine a lancé des enquêtes sur les exportations françaises de cognac, de produits laitiers et de viande de porc. La question des terres rares, dont la Chine domine la production mondiale et restreint les exportations, sera également abordée. La visite est aussi l'occasion de promouvoir les investissements chinois en France, notamment dans les secteurs des batteries et du photovoltaïque. Malgré ces tensions, plusieurs accords commerciaux devraient être signés, notamment dans les secteurs de l'aéronautique et de l'énergie.
L'Élysée a insisté sur la volonté que « l'Europe soit respectée comme un grand partenaire de la Chine ».











