Cette mesure, qui intervient alors que l'UE cherche à utiliser les avoirs russes gelés pour financer l'Ukraine, obligera les institutions financières à renforcer leur vigilance sur toutes les transactions impliquant la Russie.
La décision de l'UE fait suite à l'incapacité du Groupe d'action financière (GAFI), l'organisme mondial de surveillance, de placer la Russie sur sa liste noire, malgré sa suspension après l'invasion de l'Ukraine. Cette inaction du GAFI serait due à l'opposition de pays membres des BRICS comme la Chine et l'Inde.
Les législateurs européens avaient appelé à plusieurs reprises la Commission à agir de manière autonome. L'inscription sur la liste noire de l'UE contraindra les institutions financières à appliquer une diligence raisonnable renforcée et poussera les banques qui ne l'ont pas encore fait à réduire davantage leurs risques liés à la Russie.
Bien que l'UE ait déjà mis en place un large éventail de sanctions limitant l'accès des entreprises russes aux services financiers européens, cette nouvelle mesure renforce le cadre réglementaire.
La Commission a reconnu que l'évaluation avait été compliquée par le manque de partage d'informations avec Moscou. Cette décision intervient alors que l'UE dispose désormais de sa propre Autorité de lutte contre le blanchiment d'argent (AMLA), qui contribuera à la rédaction de la liste noire à partir de juillet 2027, marquant une étape vers une plus grande autonomie réglementaire par rapport aux décisions du GAFI.










