Dans l'affaire Gualmini, la commission a estimé que les procureurs belges n'avaient pas fourni assez d'éléments pour justifier la levée de son immunité.

Elle est soupçonnée d'avoir reçu de l'aide de suspects du Qatargate pour obtenir un poste de vice-présidente du groupe S&D et d'avoir usé de son influence en faveur du Qatar. En revanche, les accusations contre Alessandra Moretti, soupçonnée d'avoir reçu des avantages en échange de déclarations favorables au Qatar, ont été jugées suffisantes.

Les deux élues nient toute malversation.

Cette affaire s'inscrit dans un contexte de méfiance croissante du Parlement envers les procureurs belges.

Des eurodéputés de plusieurs groupes politiques se plaignent que la police belge lance des enquêtes médiatisées avec des preuves légères, ternissant la réputation des élus.

Un député du PPE a qualifié les autorités belges d'« un peu exagérées », tandis qu'un autre a noté que « la relation entre les procureurs belges et le Parlement est en très mauvais état ». La présidente du Parlement, Roberta Metsola, a même publiquement appelé la Belgique à ne pas « ternir » la réputation des eurodéputés sans « une base solide » et a annoncé que le Parlement exigerait désormais un niveau de preuve plus élevé pour les demandes de levée d'immunité.