Parallèlement, le Canada a finalisé un accord pour rejoindre ce même programme, devenant ainsi le premier pays tiers à y participer formellement.

Le programme SAFE, doté de 150 milliards d'euros, est l'initiative phare de l'UE pour les achats militaires conjoints, visant à renforcer la base industrielle et technologique de défense européenne.

Les discussions avec Londres ont achoppé sur des questions financières.

L'UE demandait une contribution de 2 milliards d'euros, un chiffre déjà revu à la baisse par rapport à une estimation initiale de 4,5 à 6,5 milliards, tandis que le Royaume-Uni n'offrait que quelques millions. Timo Pesonen, chef de la Direction générale de l'industrie de la défense et de l'espace de la Commission, a confirmé l'absence d'accord.

En revanche, les négociations avec le Canada ont abouti.

L'adhésion d'Ottawa donnera aux entreprises canadiennes l'accès aux projets de défense financés conjointement par l'UE.

Pour Bruxelles, l'intégration d'un partenaire du G7 renforce la crédibilité du programme SAFE.

L'accord avec le Canada a réglé des questions techniques complexes, notamment les conditions sur le contrôle de la propriété intellectuelle et les limites sur les composants non-UE pour les systèmes sensibles. L'échec des pourparlers avec le Royaume-Uni est perçu comme un obstacle important pour la future coopération en matière de sécurité, un diplomate de l'UE se demandant : « où allons-nous à partir d'ici si la collaboration avec le Royaume-Uni sur la défense échoue au premier obstacle ?

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