Cette décision marque une rupture permanente avec la dépendance énergétique de longue date envers Moscou et renforce la résilience du bloc face à l'agression russe.

Négocié en à peine six mois entre les législateurs et les États membres, cet accord législatif vise à rendre la rupture avec les combustibles fossiles russes irréversible, contrairement aux sanctions temporaires qui nécessitent un renouvellement tous les six mois. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a souligné l'objectif de réduire à zéro les paiements vers la Russie, qui s'élevaient à 12 milliards d'euros par mois au début de la guerre. La mise en œuvre sera progressive : les achats sur le marché au comptant seront interdits dès le 1er janvier de l'année prochaine, suivis par les contrats à court et long terme en 2026 et 2027. Une interdiction sur le gaz acheminé par gazoduc entrera en vigueur en septembre 2027, une concession accordée aux pays enclavés comme la Hongrie et la Slovaquie, qui dépendent encore fortement de ces infrastructures.

L'eurodéputé Vert Ville Niinistö a déclaré que cet accord montrait que "l'Europe ne reviendra jamais aux combustibles fossiles russes".

Pour garantir le respect de la loi, des sanctions harmonisées au niveau de l'UE seront imposées aux entreprises contrevenantes, incluant des amendes pouvant atteindre 40 millions d'euros ou 3,5 % de leur chiffre d'affaires annuel.

Cet accord représente une victoire politique pour les institutions européennes, qui ont réussi à surmonter leurs divergences pour envoyer un message d'unité et de fermeté face à Moscou.