Outre Mme Mogherini, Stefano Sannino, un haut fonctionnaire qui fut secrétaire général du Service européen pour l'action extérieure (SEAE) et travaille actuellement à la Commission, a également été interpellé.

Les accusations, qualifiées de "fortement suspectées" par l'EPPO, concernent des faits de "fraude aux marchés publics, corruption, conflit d'intérêts et violation du secret professionnel". Des perquisitions ont eu lieu dans les locaux du SEAE à Bruxelles et du Collège d'Europe à Bruges. La nouvelle Haute Représentante, Kaja Kallas, a qualifié ces allégations de "profondément choquantes" dans une lettre au personnel du SEAE, tout en soulignant que les faits reprochés se sont déroulés "sous des mandats précédents".

Ce scandale survient alors que l'UE peine à se défaire de l'image laissée par d'autres affaires comme le Qatargate, et il est exploité par les critiques de l'UE, comme le gouvernement hongrois, qui accusent Bruxelles d'hypocrisie en matière d'état de droit. L'affaire risque d'envenimer les relations déjà tendues entre la Commission d'Ursula von der Leyen et le service diplomatique de l'UE.