Cette initiative s'inscrit dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes et de concurrence pour les ressources essentielles aux transitions verte et numérique.

La Commission européenne a mis en avant la nécessité d'accélérer cette stratégie après une crise en octobre qui a failli paralyser plusieurs chaînes de production automobile en Europe.

Le plan vise à garantir l'accès de l'UE aux terres rares et autres minerais essentiels pour des secteurs clés comme l'industrie automobile, les énergies renouvelables et la défense.

La Chine, qui domine la production mondiale de ces matériaux, encadre sévèrement ses exportations, ce qui est perçu comme un risque géopolitique majeur par Bruxelles. Cette question a été un point central de la visite du président français Emmanuel Macron en Chine. Il a abordé le sujet avec son homologue Xi Jinping, dans le cadre de discussions plus larges sur le déficit commercial abyssal de la France avec la Chine et ce que Paris qualifie de "concurrence déloyale". La France, qui a soutenu une hausse des droits de douane européens sur les voitures électriques chinoises, fait face à des enquêtes de Pékin sur ses propres exportations, notamment le cognac. Dans ce contexte, la stratégie européenne sur les matières premières est une composante clé de la quête d'autonomie stratégique du bloc, visant à ce que ses ambitions industrielles et climatiques ne soient pas à la merci de décisions prises à Pékin.