Cette mesure controversée illustre le durcissement de la politique migratoire européenne, sous la pression de la montée des partis d'extrême droite. Après plus de trois ans de négociations, les représentants du Conseil de l'UE, du Parlement européen et de la Commission ont trouvé un accord pour intégrer cette clause dans la refonte du "Schéma de Préférences Généralisées" (SPG). Ce programme, vieux de 50 ans, permet aux pays les plus pauvres d'exporter des biens vers l'UE à des tarifs douaniers réduits. Le nouveau texte stipule que l'accès à tarif réduit au marché de l'UE sera examiné dans le contexte de "la réadmission par ce pays de ses propres ressortissants" identifiés comme des "migrants en situation irrégulière dans l'Union".

En cas de "manquements graves et systématiques" à cette obligation, les arrangements préférentiels "pourront être retirés temporairement".

Cette décision, longtemps débattue et initialement combattue par le Parlement et certaines capitales, marque un tournant.

Elle répond à un mécontentement public croissant face au faible taux de retour effectif des personnes déboutées du droit d'asile, un thème central pour les partis d'extrême droite. La présidence danoise du Conseil a fait de ce dossier une priorité, cherchant à utiliser les politiques commerciales, de développement et de visas comme leviers pour inciter les pays tiers à coopérer.