Les articles décrivent un changement profond dans la politique étrangère américaine. Un document de trente pages de la Maison Blanche, contresigné par Donald Trump, expose une nouvelle conception de la sécurité qui ne passe plus par la sécurité internationale, laissant les alliés européens "sidérés". Ce document anticipe même un risque d'"effacement civilisationnel" de l'Europe, une affirmation qui a suscité une réplique cinglante du ministre allemand des Affaires étrangères : "Nous ne pensons pas que quiconque doive nous donner des conseils à ce sujet".

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a affirmé que l'UE ne pouvait accepter une "menace d'interférence".

Cette nouvelle posture américaine est perçue comme un pas vers un désengagement de l'OTAN, certains articles évoquant un possible retrait américain dès 2027.

La situation place l'UE dans une position délicate, résumée par l'expression "plier mais ne pas rompre".

Malgré les tensions et la perception de Donald Trump comme un "ennemi de l'Europe" par près de la moitié des Européens interrogés dans un sondage, certains dirigeants, comme la Première ministre estonienne Kaja Kallas, insistent sur le fait que les États-Unis restent le plus "grand allié" de l'Europe.

Ce pivot stratégique contraint l'Union européenne à faire face à ses propres vulnérabilités et à accélérer sa quête d'autonomie stratégique, tout en naviguant dans une relation transatlantique marquée par des défis sans précédent.