Cette décision législative vise à rendre permanente la rupture énergétique avec Moscou et à renforcer la résilience du bloc face à la Russie. Cet accord, finalisé après des négociations entre les eurodéputés et les États membres, constitue une étape majeure pour mettre fin à la dépendance énergétique de l'UE vis-à-vis de la Russie. Bien que les importations aient déjà chuté depuis 2022, la Russie représente encore environ 19% de l'approvisionnement total du bloc.

La nouvelle législation, qui entrera en vigueur le 1er janvier de l'année prochaine, rendra la rupture permanente, contrairement aux sanctions actuelles qui sont temporaires et doivent être renouvelées. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a salué cette décision : "C'est un bon jour pour l'Europe et pour notre indépendance vis-à-vis des combustibles fossiles russes".

L'interdiction sera progressive : les achats sur le marché au comptant seront bannis quasi immédiatement, les contrats existants le seront en 2026 et 2027, et l'interdiction du gazoduc entrera en vigueur en septembre 2027.

Des délais supplémentaires ont été accordés à des pays enclavés comme la Hongrie et la Slovaquie, très dépendants des gazoducs russes. L'eurodéputé Ville Niinistö a souligné l'objectif politique : "Nous voulions montrer que l'Europe ne reviendra jamais aux combustibles fossiles russes - et les seuls qui ont perdu aujourd'hui sont la Russie et M. Poutine".