Le président du Conseil européen, António Costa, a mené la charge en déclarant que l'UE ne pouvait accepter une "menace d'interférence" dans ses choix politiques internes.
Faisant référence aux critiques de Donald Trump et à la nouvelle stratégie, M. Costa a affirmé : "Si nous sommes alliés, nous devons agir comme des alliés. Et les alliés ne menacent pas d'interférer dans la vie démocratique ou les choix politiques internes de ces alliés. Ils les respectent."
La stratégie américaine fait notamment référence au soutien de "partis européens patriotiques", une formulation perçue à Bruxelles comme une ingérence inacceptable.
Donald Trump a personnellement qualifié la politique migratoire de l'UE de "désastre" mise en œuvre par des leaders "stupides". De son côté, la Maison Blanche a évoqué un risque "d'effacement civilisationnel" de l'Europe, une affirmation vivement rejetée par Berlin, dont le ministre des Affaires étrangères a répliqué : "Nous ne pensons pas que quiconque doive nous donner des conseils à ce sujet". Cette crise diplomatique met en lumière une divergence profonde des visions du monde, Washington s'éloignant du multilatéralisme et de l'ordre international fondé sur des règles que l'Europe continue de défendre.












