Sur les 165 milliards, 115 milliards seraient alloués à l'industrie de défense ukrainienne et 50 milliards couvriraient les besoins budgétaires de Kiev. Cependant, la Belgique, qui abrite la majeure partie des 185 milliards d'euros d'actifs russes gelés via le dépositaire financier Euroclear, exprime de vives inquiétudes. Le gouvernement belge craint des représailles juridiques et financières de la part de la Russie et exige des garanties financières solides de la part des autres États membres de l'UE pour couvrir les risques. Valérie Urbain, directrice générale d'Euroclear, a publiquement exprimé ses réserves, arguant que la mise en place d'une "structure juridique extrêmement complexe et risquée" ferait perdre un levier de négociation important.

Selon elle, "à ce stade, il serait préférable d'utiliser cet argent pour des négociations de paix".

Malgré les assurances de la Commission, le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a déclaré : "Nous avons le sentiment frustrant de ne pas avoir été entendus". Des réunions au plus haut niveau, impliquant Ursula von der Leyen et le chancelier allemand Friedrich Merz, sont en cours pour tenter de convaincre le premier ministre belge, Bart De Wever.