Paris menace de recourir à des droits de douane si Pékin n'agit pas. Accompagné de 35 patrons de grands groupes, Emmanuel Macron a porté un double message à Pékin.

Sur le plan diplomatique, l'Élysée a réitéré son "attente constante" que la Chine "use de son influence auprès de la Russie pour l'amener à cesser la guerre". Malgré les assurances chinoises sur sa volonté de paix, Pékin n'a jamais condamné l'invasion et reste un partenaire économique et politique primordial pour Moscou, accusé par des Européens de fournir des composants militaires à la Russie.

Sur le plan économique, le ton s'est durci.

Face à un déficit commercial massif de l'UE avec la Chine, le président français a menacé d'instaurer des droits de douane dans les "prochains mois" si Pékin ne prenait pas de mesures. Une dizaine de secteurs sont ciblés, des véhicules électriques à l'éolien.

Cette posture plus ferme reflète une préoccupation européenne croissante face à des pratiques commerciales jugées déloyales.

Paris pousse également la Chine à investir davantage en France et demande un accès plus ouvert aux métaux rares, dont Pékin domine la production. Malgré une réception en grande pompe et une relation personnelle privilégiée entre les deux dirigeants, les analystes estiment que la visite ne devrait pas entraîner d'inflexion majeure de la position chinoise sur ces dossiers.