La situation actuelle est perçue comme un défi majeur pour la crédibilité de l'UE sur la scène internationale.

Des analystes comme Patrick Martin-Genier, enseignant à Sciences Po, s'interrogent sur les leviers réels dont disposent les Européens dans ces pourparlers.

La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a réaffirmé que l'UE « reste inflexible dans son soutien » à Kiev, mais l'Union peine à parler d'une seule voix, comme en témoigne l'exclusion de la Pologne des discussions clés. Le Kremlin exploite ces divisions en présentant l'Europe comme « responsable de l'échec des négociations de paix entre Moscou et Washington ». Face à un possible désengagement américain et à une pression croissante pour accepter des concessions territoriales, l'Europe est contrainte de définir sa propre ligne stratégique. La nécessité de s'imposer comme un interlocuteur crédible et de développer une autonomie de décision n'a jamais été aussi pressante pour éviter que son avenir sécuritaire ne soit décidé sans elle.