Cet appel trouve un écho concret dans plusieurs pays européens.

L'Allemagne poursuit la mue de sa Bundeswehr, notamment avec une réforme du service militaire. La Norvège, confrontée à une « hausse de l'activité des forces russes » dans sa région, a passé commande de nouveaux sous-marins et de missiles à longue portée pour renforcer sa défense. La Pologne se distingue par un effort particulièrement ambitieux : Varsovie, déjà le plus grand dépensier de l'OTAN par habitant, prévoit de plus que doubler la taille de son armée pour atteindre 500 000 personnes, ce qui en ferait la troisième plus grande de l'alliance. Cette course au réarmement est considérée comme une nécessité impérieuse pour que l'Europe puisse assurer sa propre sécurité et prendre une plus grande part de responsabilité, comme le réclame la nouvelle stratégie de sécurité américaine.