L'Europe doit désormais « payer le prix fort pour sa propre défense ».

Cette pression a provoqué une prise de conscience sur le continent, forçant les Européens à « grandir », comme le note Aliona Hlivco.

L'Allemagne, surmontant sa paralysie post-Seconde Guerre mondiale, réaffirme son rôle de puissance économique et de « flanc oriental de l'OTAN ». La France trouve enfin l'espace pour agir sur son concept d'« autonomie stratégique », tandis que les pays du nord de l'Europe mènent l'innovation en matière de défense. La Pologne, en particulier, émerge comme une puissance militaire majeure, prévoyant de doubler ses effectifs pour atteindre 500 000 soldats et devenant le plus grand dépensier de l'OTAN par habitant. Cette dynamique a permis des décisions politiques auparavant impossibles, comme l'exclusion des dépenses de défense du calcul des déficits budgétaires et l'allocation de fonds pour des achats militaires européens coordonnés.

L'ancienne ambassadrice américaine à l'OTAN, Kay Bailey Hutchison, estime que Trump « rend peut-être service à l'Europe » en la poussant à se renforcer.

Si le continent parvient à travailler de concert, il en sortira plus fort et sera considéré comme un leader mondial fiable.