Politique migratoire : L'UE s'oriente vers un durcissement notable sous la pression de la droite
L'Union européenne s'apprête à entériner un net durcissement de sa politique migratoire, sous l'impulsion de la droite et de l'extrême droite. Les ministres de l'Intérieur des 27 États membres examinent des propositions visant à encadrer plus strictement les arrivées et à accélérer les renvois de migrants en situation irrégulière. Au cœur de ce tour de vis sécuritaire se trouve le concept de « hubs de retour », des centres qui seraient ouverts en dehors des frontières de l'UE pour y transférer les migrants dont la demande d'asile a été rejetée. Cette approche, parfois qualifiée de « modèle Albanie », est défendue avec vigueur par la Commission européenne, dont le commissaire Magnus Brunner a martelé : « Il faut que nous avancions afin de donner aux citoyens le sentiment que nous maîtrisons la situation ». D'autres mesures sont envisagées, comme des périodes de détention plus longues pour ceux qui refusent de quitter le territoire et la possibilité de renvoyer des migrants vers des pays tiers considérés comme « sûrs ». Cette orientation politique est vivement critiquée par les associations de défense des droits humains, qui dénoncent des violations des droits fondamentaux et des politiques qui « plongeront davantage de personnes dans le danger et l'insécurité juridique ». Néanmoins, la volonté politique semble largement partagée au sein des Vingt-Sept, malgré les réticences de la France sur la légalité de certaines mesures et le scepticisme de l'Espagne sur l'efficacité des hubs de retour. Cette évolution est également alimentée par les critiques virulentes de Donald Trump, qui a qualifié les dirigeants européens de « stupides » et leur politique migratoire de « désastre », renforçant ainsi la pression sur les gouvernements européens pour qu'ils adoptent une ligne plus ferme.



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Dans la plus grande commune d’Abidjan, six sièges de députés seront en jeu lors des législatives du 27 décembre prochain. L’opposition (presque) unie derrière Dia Houphouët Augustin Yohou affrontera le poids lourd du RHDP, Adama Bictogo, qui tentera de lui ravir son mandat.

Du 6 au 12 décembre, le NPA-R a assisté en tant qu’observateur au congrès de la Ligue internationale socialiste (LIS), qui s’est tenu à Istanbul en présence d’organisations d’une quarantaine de pays, d’Amérique latine, d’Europe, mais aussi du Liban, du Kenya et du Pakistan. Le congrès a donné lieu à des échanges riches, autour de […]

Un éternel recommencement. Le sénateur républicain Lindsey Graham, fidèle allié de Donald Trump, a remis sur la table une potentielle livraison des missiles Tomahawks à Kiev ce dimanche après les trois jours de discussions à Miami (États-Unis) autour d’un plan de paix pour l’Ukraine.« Si Vladimir Poutine refuse (la paix), nous devrons changer radicalement la donne, a-t-il affirmé dans l’émission Meet the Press de NBC. Notamment en fournissant des missiles Tomahawk à l’Ukraine afin qu’elle puisse frapper les usines de drones et de missiles situées en Russie. Je m’engagerais à fond si Poutine refusait. »Capable de détruire des grandes villes russesLe débat sur la livraison de missiles Tomahawks a animé l’année 2025 tant le président américain a multiplié les va-et-vient sur le sujet. Le célèbre missile longue portée, estimé à un peu moins de 2 millions de dollars par unité, est la pierre angulaire de la stratégie de frappe massive des États-Unis à chaque conflit, comme récemment contre les Houthis au Yémen.Avec son ogive de 500 kg et une portée d’au moins 1 500 km, le « BGM-109 », son nom officiel auprès de l’OTAN, serait capable de toucher et détruire les grandes villes russes à condition d’être déployé à proximité du front ukrainien. Long de plus de six mètres, il peut voyager à près de 880 km/h grâce à un turboréacteur à double flux, le tout sans être détecté par les défenses ennemies. Le Pentagone a d’ores et déjà indiqué disposer de stocks suffisants en cas de décision politique de transfert d’armes.Par le passé, Moscou a déjà dénoncé une arrivée du Tomahawk sur le front comme une « nouvelle escalade » du conflit. L’ancien président Dmitri Medvedev a alerté en octobre dernier sur les « conséquences catastrophiques » de la présence du Tomahawk en Ukraine notamment à cause de l’impossibilité de distinguer les versions conventionnelles et nucléaires.En plus d’une potentielle nouvelle livraison d’armes sur le front, les États-Unis et l’Ukraine échangent depuis vendredi, entre émissaires des deux pays réunis à Miami, en présence également de négociateurs européens, pour s’assurer de la poursuite des sanctions envers Moscou.Le sénateur Lindsey Graham a également réclamé des droits de douane aux pays « comme la Chine » qui achètent du pétrole russe, insistant sur la nécessité de « saisir les navires qui transportent du pétrole russe sanctionné ».

Vendredi 19 décembre, sénateurs et députés ont acté leur incapacité à trouver un compromis sur le budget. L’exécutif veut donc faire voter en urgence une loi spéciale pour financer l’état sur les bases de 2025.





