Les discussions se sont cristallisées autour d'un plan de paix initial de 28 points, rédigé par l'émissaire américain Steve Witkoff avec l'aide de responsables du Kremlin, qui a suscité une vive opposition à Kiev et dans les capitales européennes. En réponse, l'Ukraine et ses alliés européens ont élaboré un amendement de 20 points.

Le principal point de friction concerne les concessions territoriales exigées par Washington, qui a notamment proposé la création d'une « zone économique libre » démilitarisée dans les territoires occupés.

Cette idée a été fermement rejetée par la partie ukrainienne et ses soutiens européens, qui insistent sur le fait qu'aucune discussion territoriale ne peut avoir lieu sans garanties de sécurité préalables et solides pour l'Ukraine. Le sommet de Berlin, réunissant les dirigeants du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de l'Ukraine, ainsi que les chefs de l'UE et de l'OTAN et les émissaires américains, a été présenté comme une tentative de « construire des ponts ». La situation est exacerbée par les critiques publiques de Donald Trump, qui a qualifié les dirigeants européens de « faibles », affirmant qu'ils « parlent, mais ne produisent pas ».

Pour l'Europe, l'échec à influencer le résultat final serait perçu non seulement comme un coup dur pour l'Ukraine, mais aussi comme un échec stratégique majeur pour le continent, susceptible de saper la sécurité transatlantique.