En accueillant à Berlin les délégations ukrainienne, américaine et d'autres dirigeants européens, le pays a endossé un rôle de premier plan, reflétant son poids politique et économique au sein de l'UE. Le sommet de Berlin a consacré le rôle de Friedrich Merz comme un pivot de la diplomatie européenne.

Il a été présent à toutes les étapes clés des discussions, accueillant le président Zelensky et les émissaires américains, dont Jared Kushner, à la chancellerie.

Le porte-parole du chancelier, Stefan Kornelius, a souligné l'importance de la réunion en annonçant que « de nombreux chefs d'État et de gouvernement européens, ainsi que les dirigeants de l'UE et de l'OTAN, se joindront aux pourparlers ».

Cette centralité allemande est également visible dans sa relation avec les autres partenaires européens.

Le chancelier Merz a insisté sur une coordination étroite avec la Pologne, malgré son absence des formats de discussion restreints, déclarant : « Nous ne faisons rien sans une coordination étroite avec la Pologne ».

Par ailleurs, Berlin a fait preuve de fermeté face à la Russie.

Le gouvernement allemand a convoqué l'ambassadeur russe pour protester contre une cyberattaque attribuée à Moscou visant le système de contrôle du trafic aérien du pays. L'Allemagne a également pris des mesures concrètes pour renforcer le flanc oriental de l'OTAN, en annonçant l'envoi de soldats en Pologne pour fortifier la frontière. Cette combinaison d'initiatives diplomatiques, de coordination européenne et de posture de défense robuste place l'Allemagne au cœur de la réponse européenne à la guerre en Ukraine.