L'opposition nationaliste polonaise a immédiatement blâmé le Premier ministre libéral Donald Tusk pour cette « incompétence ».

Tusk lui-même a exprimé sa frustration, tout en essayant de minimiser l'affront.

Les raisons de cette mise à l'écart sont multiples. Le poids diplomatique de la Pologne a diminué à mesure que les discussions se sont déplacées du soutien matériel initial vers des questions de garanties de sécurité et de déploiement de troupes, domaines où Paris, Berlin et Londres ont plus à offrir. Kiev, pragmatique, se tourne désormais vers les capitales qui peuvent apporter « quelque chose de nouveau sur la table ».

De plus, la politique intérieure polonaise complique sa position.

La cohabitation entre le gouvernement de Tusk et le président nationaliste Karol Nawrocki, qui entretient ses propres canaux avec l'administration Trump, crée une confusion. Un diplomate occidental l'a résumé ainsi : « Le problème n'est pas la position de la Pologne. Le problème est de savoir qui parle au nom de la Pologne ».