Ses déclarations reflètent une préoccupation croissante au sein des institutions de sécurité européennes face à l'agressivité russe.

S'exprimant à Berlin, Mark Rutte a déclaré que les alliés de l'OTAN sont « la prochaine cible de la Russie » et qu'ils sont « déjà en danger ». Il a appelé à une prise de conscience collective en affirmant : « La Russie a ramené la guerre en Europe et nous devons nous préparer à l'ampleur de la guerre que nos grands-parents et arrière-grands-parents ont connue ». Cet avertissement vise à secouer les opinions publiques et les gouvernements européens pour qu'ils intensifient leurs efforts de défense et de réarmement. Il s'inscrit dans un contexte où l'administration américaine de Donald Trump remet en question les garanties de sécurité traditionnelles, forçant l'Europe à assumer une plus grande part de sa propre défense. Le discours de Rutte fait écho aux analyses de divers think tanks et rapports de renseignement, comme celui du renseignement danois, qui soulignent la menace croissante que représente la Russie pour la sécurité européenne. L'appel à se préparer à une guerre de haute intensité est un changement de paradigme pour de nombreux pays européens habitués à des décennies de paix et à des armées dimensionnées pour des opérations de maintien de la paix. C'est une reconnaissance que le conflit en Ukraine pourrait n'être qu'un prélude à une confrontation plus large si la Russie n'est pas dissuadée de manière crédible.