La présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky souligne l'urgence d'une décision qui met à l'épreuve l'unité du bloc.

Au cœur des discussions se trouve un plan visant à utiliser la valeur des quelque 210 milliards d'euros d'actifs de l'État russe immobilisés dans l'UE pour garantir un prêt destiné à Kiev. L'Ukraine, confrontée à un déficit budgétaire de 71,7 milliards d'euros pour l'année à venir, a un besoin urgent de ces fonds, faute de quoi elle pourrait devoir réduire ses dépenses publiques dès le mois d'avril, affectant potentiellement son moral et sa capacité de défense. Cependant, le projet se heurte à une opposition significative, menée par la Belgique, où la majorité de ces actifs sont détenus via la chambre de compensation Euroclear. Le Premier ministre belge, Bart De Wever, invoque la nécessité de protéger les contribuables de son pays.

Cette opposition s'est élargie, formant une "coalition des non-volontaires" qui inclut désormais l'Italie, la Bulgarie, Malte et la République tchèque.

Cette fracture est exacerbée par une campagne de pression de l'administration Trump, qui pousserait certains gouvernements européens à rejeter le plan.

L'enjeu est immense, comme l'a souligné le chancelier allemand Friedrich Merz, affirmant qu'un échec "endommagerait gravement [l'UE] pendant des années".

Volodymyr Zelensky a prévenu qu'une absence de décision constituerait "un gros problème" pour Kiev. Face au blocage, certains responsables évoquent l'option de recourir à un vote à la majorité qualifiée, une mesure qui risquerait toutefois de fracturer davantage un bloc déjà divisé.