Cette dynamique se manifeste par des initiatives de défense conjointes, une coordination sur les sanctions et des gestes symboliques comme la réintégration au programme Erasmus.

La coopération en matière de sécurité est le principal moteur de ce rapprochement. Londres participe aux pourparlers de haut niveau sur l'Ukraine à Berlin, aux côtés des dirigeants de l'UE.

Le Royaume-Uni joue un rôle de premier plan dans la défense du flanc nord de l'Europe via la Force expéditionnaire conjointe (JEF), qui est décrite comme un "pont durable et crucial" avec les pays scandinaves et baltes, maintenant le Royaume-Uni, puissance nucléaire, "étroitement lié au continent après le Brexit". La Royal Navy est également active, comme en témoigne la traque d'un sous-marin russe dans la Manche.

Sur le plan diplomatique, le Royaume-Uni aligne ses actions sur celles de l'UE et des États-Unis, par exemple en imposant des sanctions contre les chefs de guerre au Soudan. Au-delà de la défense, des signes de détente sont visibles dans d'autres domaines. La réintégration du Royaume-Uni dans le programme d'échange universitaire Erasmus est qualifiée de "nouvelle étape du rapprochement entre le Royaume-Uni et l’Europe".

Cette convergence pragmatique, dictée par des menaces communes et des intérêts partagés, dessine les contours d'une nouvelle relation post-Brexit, plus coopérative sur les grands enjeux internationaux.