Cette décision cruciale, prise dans un contexte de désengagement américain, réaffirme le soutien du bloc à Kiev tout en exposant ses propres défis financiers et politiques.
Cet accord, conclu au milieu de la nuit lors d'un sommet à Bruxelles, représente une étape majeure pour assurer la survie financière de l'Ukraine.
Le financement sera levé par un emprunt commun sur les marchés financiers, garanti par le budget de l'UE. Il est conçu pour couvrir environ les deux tiers des besoins financiers de l'Ukraine alors que l'aide américaine, autrefois pilier du soutien à Kiev, a été interrompue par l'administration Trump.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué cette décision, la qualifiant de "soutien important qui renforce véritablement notre résilience".
Cependant, l'accord révèle aussi les fissures au sein de l'Union.
Vingt-quatre des vingt-sept États membres y participent, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie ayant choisi de s'abstenir.
Ce compromis a été le prix à payer pour obtenir l'unanimité nécessaire pour avancer, transformant, selon un article, "une UE de 27 États membres en une bande de 24". De plus, bien que le montant soit conséquent, certains analystes le jugent "financièrement fort, mais symboliquement assez faible", car il a été adopté en renonçant à la mesure plus audacieuse et politiquement plus complexe de saisir les avoirs russes gelés, ce qui démontre les limites de l'audace politique européenne face à des questions juridiques et géopolitiques explosives.












