Cette évolution financière est directement liée à la compétitivité du XV de France. Le projet, qui sera présenté lors de la prochaine assemblée générale de la LNR, vise à faire passer le plafond salarial de 10,7 millions à 11 millions d'euros par saison. Cette hausse de 300 000 euros est motivée par plusieurs facteurs.

D'une part, elle permettrait aux clubs d'étoffer leurs effectifs pour faire face à un nombre croissant de matchs par saison. D'autre part, elle donnerait aux dirigeants une marge de manœuvre pour répondre aux demandes d'augmentation salariale des joueurs.

Mais l'enjeu principal, souligné par plusieurs présidents de clubs, est stratégique : il s'agit de se donner "la possibilité de conserver nos meilleurs joueurs qui sont souvent courtisés par des clubs plus huppés". Cette mesure est perçue comme un moyen de verrouiller les talents français, notamment les internationaux qui représentent une forte plus-value.

En permettant aux clubs de mieux rémunérer leurs stars, comme Antoine Dupont ou Grégory Alldritt, le Top 14 espère rester attractif face à la concurrence des championnats étrangers. Le vote de cette proposition, prévu pour février, pourrait être effectif pour le prochain mercato, dynamisant ainsi le marché et renforçant la capacité des clubs français à bâtir des équipes compétitives, ce qui, par ricochet, bénéficie au XV de France.