Synthèse : Au Moyen-Orient

L'adoption du plan Trump par l'ONU crée un cadre pour une intervention internationale à Gaza, mais se heurte à des obstacles majeurs : le rejet du Hamas, la rhétorique intransigeante d'Israël et le scepticisme de la population palestinienne. Son application reste incertaine, suspendue aux jeux d'intérêts géopolitiques et à la réconciliation des positions antagonistes sur le terrain.

La reprise des bombardements israéliens sur Gaza, faisant des dizaines de morts, et les accusations mutuelles de violation du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, marquent une escalade dangereuse. Cette situation met en péril la fragile trêve et ravive la peur d'un retour à une guerre à grande échelle parmi les civils palestiniens.

La frappe israélienne sur le camp de réfugiés d'Aïn el-Hilweh, qui a coûté la vie à 13 personnes, constitue une escalade majeure au Sud-Liban. Les versions contradictoires d'Israël, qui revendique une cible du Hamas, et du mouvement palestinien, qui dénonce une attaque contre des civils, illustrent l'extrême tension dans une région où le risque de reprise du conflit est omniprésent.

Un incident tendu a opposé la FINUL à l'armée israélienne au Sud-Liban, la première accusant la seconde de tirs délibérés contre ses Casques bleus. Israël a plaidé l'erreur d'identification, mais l'événement met en lumière les risques encourus par la force de maintien de la paix dans une zone de conflit active et la fragilité de la résolution 1701.

L'ouverture du procès d'Alep pour les massacres de mars 2025 est un événement symbolique fort dans la Syrie post-Assad, visant à juger des crimes commis par des acteurs des deux bords. Toutefois, des doutes pèsent sur son impartialité et sa capacité à véritablement enclencher un processus de réconciliation et de justice pour l'ensemble des crimes commis durant la guerre.

La déclaration de l'Iran sur l'arrêt de ses activités d'enrichissement d'uranium constitue une ouverture diplomatique dans un contexte post-conflit. Cependant, la méfiance demeure, alimentée par des rapports sur des activités clandestines présumées, illustrant le fossé persistant entre la position officielle de Téhéran et les soupçons de la communauté internationale.

La sécheresse extrême qui frappe l'Iran a atteint un niveau de crise, poussant le gouvernement à envisager des mesures radicales comme l'évacuation de sa capitale et à recourir à des technologies comme l'ensemencement des nuages.

Cette situation met en évidence la vulnérabilité du pays au changement climatique et les pressions croissantes sur ses ressources et son régime.