Synthèse : Bourse - Le Récap de la Veille

Wall Street a clôturé en baisse jeudi, le Nasdaq subissant les plus fortes pertes en raison du recul des valeurs technologiques.

Les inquiétudes concernant le coût de l'IA, la prudence de la Fed et le manque de progrès commercial ont pesé sur le moral des investisseurs.

La chute brutale de Meta en Bourse illustre les craintes des investisseurs face à la course effrénée à l'IA. Malgré une croissance solide de ses revenus, l'annonce d'une explosion de ses dépenses a fait fuir les marchés, qui s'interrogent sur la rentabilité à long terme de ces investissements massifs.

Nvidia a atteint la valorisation record de 5 000 milliards de dollars, un jalon historique qui confirme son statut de leader de l'IA.

Si cette performance galvanise les marchés, elle alimente aussi les craintes grandissantes d'une bulle spéculative dans le secteur technologique.

Malgré une deuxième baisse de taux consécutive, le message de la Fed a été perçu comme restrictif. Les déclarations prudentes de Jerome Powell et les divisions internes ont remis en question la trajectoire de l'assouplissement monétaire, créant de l'incertitude pour les investisseurs.

La BCE a opté pour le statu quo monétaire, jugeant l'économie de la zone euro suffisamment solide et l'inflation sous contrôle. Cette pause, qui devrait se prolonger, marque une divergence de stratégie avec la Fed américaine et signale une période de stabilité des taux en Europe.

Le CAC 40 a terminé en baisse de 0,53%, plombé par des résultats d'entreprises mal accueillis, notamment ceux de Stellantis et des banques. Dans un marché focalisé sur les publications trimestrielles, seule la performance d'Airbus a permis de limiter le repli de l'indice parisien.

L'action Stellantis a chuté de plus de 8% car l'annonce de futures charges a occulté une performance commerciale en hausse. Le marché a sanctionné le manque de visibilité financière, préférant ignorer les signaux de redressement des ventes du constructeur.

L'envolée des valeurs de l'IA, menée par Nvidia, suscite une inquiétude grandissante sur les marchés quant à la formation d'une bulle. Des avertissements émanant d'institutions majeures soulignent le décalage entre les valorisations et la rentabilité actuelle, ravivant le souvenir de la crise des dot-com.

Le projet d'introduction en Bourse d'OpenAI pour 2026, avec une valorisation potentielle de 1 000 milliards de dollars, témoigne de l'explosion du secteur de l'IA. Cette opération historique symboliserait la maturité commerciale de la technologie tout en soulevant des interrogations sur la pérennité de telles valorisations.

Portée par les incertitudes mondiales, la demande d'or a battu tous les records au troisième trimestre, avec 146 milliards de dollars d'achats. Cet engouement confirme le statut de l'or comme valeur refuge par excellence dans un contexte de tensions géopolitiques et de marchés boursiers jugés surévalués.