Synthèse : Au Moyen-Orient

Le cessez-le-feu à Gaza est extrêmement précaire, menacé par une récente escalade militaire israélienne ayant fait plus de 100 morts. Le principal point de friction reste la restitution des corps d'otages par le Hamas, un enjeu qui conditionne la suite de l'accord et que les États-Unis tentent de préserver malgré le soutien affiché à la riposte israélienne.

Israël menace d'intensifier ses attaques contre le Hezbollah au Liban, accusant le groupe de se réarmer en violation de l'accord de cessez-le-feu.

Les frappes israéliennes ont déjà fait plusieurs morts, augmentant le risque d'un conflit régional malgré les efforts diplomatiques américains pour apaiser la situation.

Un nouveau séisme a fait plus de 20 morts en Afghanistan, exacerbant la crise humanitaire deux mois après une précédente secousse dévastatrice. Des milliers de survivants, sans abri adéquat, font face à l'arrivée imminente de l'hiver avec une aide internationale limitée en raison de crises budgétaires.

Les pourparlers de paix entre l'Afghanistan et le Pakistan ont échoué en raison d'accusations mutuelles de soutien au terrorisme.

Cette impasse a conduit à des menaces de guerre ouverte, bien qu'une nouvelle tentative de négociation soit prévue, laissant la région dans une situation d'extrême tension.

Après la chute d'Assad, la Russie s'efforce de maintenir son influence en Syrie en négociant avec le nouveau pouvoir. Moscou offre un soutien économique et militaire en échange du maintien de ses bases stratégiques, dans un contexte de recomposition des alliances régionales impliquant également la Turquie et le Qatar.

L'Arabie saoudite a promis 28 milliards de dollars d'investissements pour la reconstruction de la Syrie post-Assad, visant à stabiliser la région et à contrer l'influence iranienne. Cependant, la réalisation de ces projets ambitieux est compromise par les sanctions américaines toujours en vigueur, qui bloquent les flux financiers vers Damas.

La Turquie a organisé une réunion de pays musulmans pour élaborer une stratégie commune sur l'avenir de Gaza, prônant une solution à deux États et une gouvernance palestinienne. L'initiative se heurte cependant à la méfiance d'Israël, qui conteste la neutralité d'Ankara et refuse sa participation à une éventuelle force de stabilisation.

L'Iran est confronté à une triple pression : des sanctions américaines qui étranglent son économie, une surveillance nucléaire incomplète par l'AIEA et des tensions géopolitiques persistantes. En réponse, le régime iranien affiche une posture de défi et une rhétorique anti-occidentale virulente, maintenant un climat de crise.

L'arrestation de l'ex-procureure générale de l'armée israélienne, Yifat Tomer-Yeroushalmi, pour la fuite d'une vidéo de sévices sur un prisonnier palestinien, a déclenché une crise majeure. L'affaire, qui a conduit à l'inculpation de cinq soldats, a provoqué un tollé international et expose de profondes divisions au sein de l'institution militaire israélienne.

Téhéran est au bord d'une grave pénurie d'eau potable, son principal barrage étant presque vide en raison d'une sécheresse historique.

Cette crise environnementale, combinée à d'autres problèmes urbains, est si sévère que le gouvernement iranien envisagerait de déplacer la capitale.

Après la chute d'Assad, la Syrie navigue dans une transition périlleuse.

Le nouveau gouvernement cherche à se stabiliser avec le soutien des puissances sunnites, mais fait face à des menaces sécuritaires, des tensions intercommunautaires et au lourd héritage de la répression systématique de l'ancien régime.

Les prochaines élections en Irak sont marquées par l'influence prépondérante des chefs des services de sécurité, qui se positionnent pour le poste de Premier ministre. Ce scrutin se déroule dans un climat de tensions internes et de pressions régionales, notamment de l'Iran et de l'Arabie saoudite, illustrant la fragilité de l'équilibre politique irakien.