Synthèse : Au Moyen-Orient

Le cessez-le-feu à Gaza est extrêmement précaire, menacé par des frappes israéliennes en représailles et un profond désaccord sur la restitution des corps d'otages. Israël accuse le Hamas de manipulation et de retarder délibérément le processus pour éviter son désarmement, tandis que la population civile redoute un retour à une guerre à grande échelle.

La situation à la frontière israélo-libanaise est explosive, marquée par les menaces d'escalade d'Israël, des frappes meurtrières et des appels au désarmement du Hezbollah conformément à un accord de trêve antérieur.

Malgré des efforts diplomatiques, le risque d'un conflit ouvert reste élevé.

Après la chute d'Assad, la Syrie entame une transition délicate. Le nouveau régime tente de consolider son pouvoir en luttant contre la corruption tout en attirant les investissements étrangers, notamment saoudiens, pour la reconstruction. La Russie manœuvre pour maintenir son influence stratégique, mais les sanctions américaines persistantes constituent un frein majeur au redressement économique du pays.

La Turquie tente de jouer un rôle de médiateur clé dans la crise de Gaza en organisant une réunion des pays musulmans pour consolider la trêve et coordonner l'aide. Cependant, ses efforts humanitaires sont entravés, comme en témoigne le blocage de ses secouristes à la frontière de Rafah par Israël, soulignant les défis complexes de la situation.

La transition en Syrie est marquée par une grave détérioration de la sécurité pour les minorités alaouites et druzes, victimes d'enlèvements et d'attaques. Cette violence exacerbe les tensions communautaires et favorise l'émergence de mouvements séparatistes, constituant un défi majeur pour l'unité du pays sous le nouveau régime.

La mise en place d'une force internationale de stabilisation à Gaza, soutenue par les États-Unis et plusieurs pays européens, est une pièce maîtresse du plan de paix. Cependant, l'affirmation par Israël d'un droit de veto sur sa composition pourrait compliquer sa formation et son déploiement, posant un défi majeur à la diplomatie internationale.

Les États-Unis intensifient leur campagne de « pression maximale » sur l'Iran par une tournée diplomatique visant à renforcer l'application des sanctions, dont les effets pèsent lourdement sur la population iranienne.

Parallèlement, Washington accorde des exemptions stratégiques, comme pour le port de Chabahar en Inde, afin de ne pas nuire à ses propres intérêts géopolitiques.

La situation humanitaire à Gaza est désastreuse, avec une population civile épuisée vivant dans des conditions extrêmes, au milieu des ruines et dans la pénurie. L'aide internationale est insuffisante et la peur d'une nouvelle escalade militaire hante le quotidien des Gazaouis, qui luttent pour leur survie.

La démission de la procureure générale militaire israélienne, Yifat Tomer-Yerushalmi, suite à la fuite d'une vidéo d'abus sur un détenu palestinien, a provoqué une crise interne. Cet événement met en évidence les tensions au sein de l'armée et de la société israélienne concernant la conduite des soldats et la transparence de l'institution.

Les négociations de paix entre l'Afghanistan et le Pakistan ont échoué, laissant place à des menaces de guerre ouverte. Malgré une médiation turco-qatarie et une offre d'intervention de Donald Trump, la méfiance et les accusations réciproques de soutien au terrorisme continuent d'alimenter un conflit potentiellement déstabilisateur pour toute la région.