Synthèse : Municipales 2026

Les municipales de 2026 seront marquées par des changements structurels importants. L'extension de la parité aux petites communes vise à améliorer la représentation féminine mais complique la constitution des listes, tandis que la création d'un fichier des inéligibles, bien que non applicable pour 2026, illustre une volonté de renforcer la probité des candidats et la sécurité juridique des élections.

La stratégie du Rassemblement National pour 2026 repose sur l'envoi de figures nationales pour conquérir de grandes villes, avec un discours axé sur la sécurité. Si l'ambition est élevée, avec un objectif d'une centaine de mairies, le parti fait face au défi de structurer des équipes administratives compétentes pour assurer la gestion locale en cas de succès.

La gauche aborde les municipales de 2026 de manière fragmentée.

Tandis que le PS et les Écologistes privilégient des alliances, La France Insoumise opte souvent pour des candidatures autonomes, créant des divisions dans des villes clés comme Lyon et Toulouse, mais nouant des alliances spécifiques comme à Marseille. Cette absence de stratégie unifiée constitue un défi majeur pour la conquête ou la conservation des mairies.

La droite et le centre abordent les municipales de 2026 dans un climat de recomposition.

Des alliances inédites se forment localement, comme à Compiègne contre le maire sortant ou entre LR et Reconquête à Bourg-en-Bresse, tandis que des divisions persistent dans d'autres villes comme Amiens et Tours, témoignant des difficultés à construire des fronts unis.

Jean-Luc Moudenc a officialisé sa candidature pour un troisième mandat consécutif à Toulouse, axant sa campagne sur la sécurité, avec la promesse d'une caméra par rue, et la stabilité fiscale.

Il se positionne en rassembleur face à une gauche divisée, cherchant à protéger la ville du 'chaos politique'.

À Marseille, la campagne municipale est lancée avec un sondage qui donne Martine Vassal (DVD) en tête au premier tour, mais Benoît Payan (DVG) gagnant au second.

Le RN, avec Franck Allisio, se positionne en opposant principal au maire, tandis qu'à gauche, une alliance entre LFI et des écologistes dissidents fragilise le camp du maire sortant.

La France Insoumise a lancé sa campagne municipale à Lyon avec Anaïs Belouassa-Cherifi, confirmant sa stratégie d'autonomie face aux autres forces de gauche.

En axant son discours sur la rupture sociale et en attaquant frontalement ses adversaires, notamment Jean-Michel Aulas, LFI parie sur une ligne de 'gauche de combat' qui divise le camp progressiste.

Pour les municipales à Lille, le Rassemblement National mise sur Matthieu Valet, une figure nationale issue de la police. Sa candidature vise à défier la gauche sur ses terres historiques en axant la campagne sur la sécurité, dans le but d'incarner une alternative à la maire Martine Aubry et de renforcer l'ancrage local du parti.

La campagne municipale à Strasbourg est caractérisée par une forte division à gauche, avec au moins trois listes distinctes (PS, LFI, extrême gauche), dont celle de l'ex-maire Catherine Trautmann.

En parallèle, le candidat centriste Pierre Jakubowicz innove avec une campagne de terrain participative, le 'Vélo'vote', pour co-construire son programme avec les habitants.

La victoire de Zohran Mamdani à New York est devenue un puissant levier rhétorique pour La France Insoumise. En comparant leurs candidats locaux au nouveau maire new-yorkais, les Insoumis cherchent à incarner une dynamique de victoire pour la gauche radicale et à mobiliser leur base électorale en vue des municipales de 2026.