Synthèse : Union européenne

L'UE a sécurisé une aide financière vitale de 90 milliards d'euros pour l'Ukraine par le biais d'un emprunt commun, démontrant un engagement fort malgré l'abstention de trois États membres et l'incapacité à s'accorder sur l'utilisation des avoirs russes.

L'UE a renoncé à utiliser les avoirs russes gelés pour aider l'Ukraine en raison de l'opposition menée par la Belgique, des craintes juridiques et des menaces de Moscou, révélant les limites de son unité sur les questions stratégiques.

L'opposition de l'Italie, motivée par la protection de son secteur agricole, a contraint l'UE à reporter la signature de l'accord avec le Mercosur, plongeant son avenir dans l'incertitude malgré les pressions des pays pro-accord comme l'Allemagne.

L'UE participe activement aux discussions de paix, cherchant à contrer un accord dicté par les États-Unis et la Russie en avançant ses propres propositions, comme une force de maintien de la paix, et en insistant sur des garanties de sécurité solides pour l'Ukraine.

Les divisions au sein de l'UE sur le soutien à l'Ukraine sont manifestes, avec des pays comme la Hongrie s'abstenant de financer l'aide et un clivage net sur la saisie des actifs russes, ce qui fragilise la cohésion du bloc face à la Russie et aux pressions extérieures.

Conscients du danger, les pays européens, en particulier ceux du flanc Est, accélèrent leur réarmement et renforcent leur coopération militaire pour se préparer à une éventuelle agression russe, marquant un tournant stratégique pour la sécurité du continent.

L'administration Trump mène une politique de division envers l'UE, utilisant des pressions diplomatiques pour saper les initiatives communes sur l'Ukraine et affaiblir l'unité du bloc, forçant l'Europe à redéfinir sa relation avec son allié américain.

La Russie rejette activement un rôle de premier plan pour l'UE dans les pourparlers de paix, considérant le bloc comme un obstacle et privilégiant les discussions avec les États-Unis, dans une tentative de diviser les alliés occidentaux et de minimiser l'influence européenne.

Le chancelier allemand Friedrich Merz a joué un rôle de premier plan dans la diplomatie européenne, en pilotant les discussions sur l'aide à l'Ukraine à Berlin et en poussant pour des actions fortes, consolidant ainsi la position de l'Allemagne comme pivot de la stratégie de l'UE.

La crise ukrainienne a exposé la difficulté de l'UE à se positionner comme un acteur géopolitique uni et décisif, le bloc étant miné par des divisions internes et des pressions externes qui entravent l'élaboration d'une stratégie commune.