Synthèse : Au Moyen-Orient

La tempête Byron a plongé la population déplacée de Gaza dans une crise humanitaire encore plus profonde, les inondations généralisées ayant détruit les abris de fortune et aggravé des conditions de vie déjà désastreuses.

Cette catastrophe naturelle exacerbe les souffrances causées par le conflit, soulignant l'extrême vulnérabilité des civils.

La transition vers la deuxième phase du plan de paix pour Gaza est bloquée. Le Hamas exige la fin des violations israéliennes présumées et propose un "gel" de ses armes plutôt qu'un désarmement complet, tandis qu'Israël insiste sur la démilitarisation et souhaite avancer rapidement, créant une impasse diplomatique majeure.

Le rapport d'Amnesty International marque un tournant en qualifiant officiellement les attaques du 7 octobre par le Hamas de "crimes contre l'humanité", y compris "d'extermination".

Cette détermination juridique, fondée sur la nature systématique de la violence, renforce les appels à la justice internationale et à la responsabilité de toutes les parties au conflit.

Un an après la chute d'Assad, la transition syrienne est précaire.

Le nouveau gouvernement d'Ahmed al-Charaa fait face à une nation fragmentée par de profondes divisions sectaires, une dévastation économique et l'ingérence de puissances étrangères, ce qui fait craindre une désintégration potentielle du pays.

Un an après la chute d'Assad, plus d'un million de réfugiés syriens sont rentrés, poussés par le désir de retrouver leur patrie. Ils sont cependant confrontés à une réalité sombre de destruction généralisée, de crise économique et de chaos bureaucratique, transformant leur retour en une lutte difficile pour la survie et la reconstruction.

La frontière israélo-libanaise reste une zone de tensions actives, marquée par des frappes israéliennes régulières contre des cibles du Hezbollah.

Ces actions, qui ont également touché les forces de maintien de la paix de l'ONU, soulignent le risque persistant d'un conflit plus large, malgré l'existence de pourparlers politiques naissants.

Israël renforce son emprise sur la Cisjordanie par une intensification des opérations militaires, une violence sans précédent de la part des colons et des expropriations de terres. Cette stratégie, qualifiée de "régime de terreur", affecte gravement la population palestinienne, en particulier les agriculteurs, et crée un environnement extrêmement volatile.

Le sort des centaines de milliers de Syriens disparus pendant la guerre civile reste une blessure profonde et non traitée. Alors que les familles cherchent désespérément des réponses, l'approche prudente du nouveau gouvernement en matière de justice transitionnelle laisse peu d'espoir d'une résolution rapide de la question de la vérité et de la responsabilité.

La déclaration d'Israël qualifiant la "ligne jaune" de "nouvelle frontière" signale une possible partition permanente de Gaza. Cette ligne de démarcation militaire, initialement une caractéristique temporaire d'un plan de paix, est devenue une frontière dure, officialisant le contrôle israélien sur plus de la moitié de l'enclave et déplaçant sa population.

Le front anti-houthi au Yémen se fracture alors que les séparatistes du Sud, soutenus par les Émirats arabes unis, s'emparent de territoires pétroliers. Cette prise de pouvoir affaiblit le gouvernement internationalement reconnu, expose les rivalités entre l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, et fait naître la perspective d'une nouvelle guerre civile parallèlement au conflit existant.