Synthèse : Au Moyen-Orient

Le cessez-le-feu à Gaza est extrêmement précaire, marqué par des accusations réciproques de violation et une escalade militaire significative.

La dispute sur la restitution des corps d'otages et les représailles violentes menacent de faire échouer complètement l'accord de paix.

Les États-Unis exercent une pression diplomatique et militaire maximale pour sauver l'accord de paix à Gaza. Les visites de hauts responsables et les menaces directes du président Trump soulignent l'urgence et la détermination de Washington à éviter un échec retentissant.

Le retard dans la restitution de toutes les dépouilles d'otages est un obstacle critique qui bloque l'application de l'accord.

Israël en fait une condition non négociable pour poursuivre le processus, tandis que le Hamas invoque des difficultés logistiques, transformant cet échange humanitaire en un enjeu politique majeur.

La crise humanitaire à Gaza persiste car la livraison d'aide est instrumentalisée dans le conflit.

Les fermetures de frontières et les interruptions d'approvisionnement, directement liées aux violations du cessez-le-feu, aggravent les souffrances de la population civile, prise en otage des dynamiques politiques et militaires.

Avec la fin officielle du JCPOA, l'Iran se déclare libre de toute contrainte sur son programme nucléaire.

Dans un climat de confrontation militaire récente et de rhétorique belliqueuse, le risque d'une escalade incontrôlée et d'une course à l'armement au Moyen-Orient est plus élevé que jamais.

La reprise en main musclée de Gaza par le Hamas, incluant exécutions et combats internes, constitue une violation directe de l'esprit et de la lettre du cessez-le-feu. Cette démonstration de force a déclenché une confrontation rhétorique avec les États-Unis, principal garant de l'accord, ajoutant un risque majeur d'échec du processus de paix.

Le bombardement du camp de Rafah représente un tournant tragique, non seulement par son bilan humain mais aussi par ses conséquences politiques. En provoquant le retrait du Hamas de la table des négociations, cet événement a porté un coup potentiellement fatal au processus de paix déjà fragile.

Les témoignages sur la captivité des otages révèlent un système de détention cruel et déshumanisant. Ces récits de torture physique et psychologique soulignent l'ampleur du traumatisme subi et le long chemin de reconstruction qui attend les survivants.

Le plan Trump/Blair est critiqué pour son approche technocratique et sécuritaire qui transforme Gaza en une entité sous tutelle internationale, tout en évitant la question fondamentale de l'État palestinien. En imposant la paix du plus fort, il risque de n'être qu'un cessez-le-feu de plus, préparant le terrain pour de futurs conflits.

La société israélienne est profondément divisée sur la stratégie à adopter face au Hamas. Le Premier ministre Netanyahou est pris en étau entre les exigences sécuritaires de son aile droite, qui prône la guerre totale, et la pression morale et politique des familles d'otages, qui réclament leur retour à tout prix.