Synthèse : Bande de Gaza

Le cessez-le-feu à Gaza, bien qu'en vigueur, est extrêmement précaire.

Les accusations mutuelles de violations, notamment concernant le retard dans la restitution des dépouilles d'otages par le Hamas et les frappes de représailles israéliennes, menacent de faire dérailler l'accord et de replonger la région dans un conflit ouvert.

Les États-Unis sont fortement investis dans le maintien du cessez-le-feu à Gaza, utilisant une combinaison de visites diplomatiques de haut niveau pour rassurer Israël et de menaces directes de Donald Trump pour faire pression sur le Hamas, afin de préserver un accord de paix fragile.

L'avancée des projets d'annexion en Cisjordanie par le Parlement israélien a suscité une forte opposition des États-Unis et de l'Arabie saoudite. Cette démarche est considérée comme une menace directe pour le cessez-le-feu à Gaza et risque de saper les efforts diplomatiques en cours.

Le plan de paix de Donald Trump propose une solution détaillée pour Gaza, allant de la libération des otages à une nouvelle administration internationale et des projets économiques spectaculaires. Cependant, ses conditions, jugées irréalistes et fortement alignées sur les intérêts israéliens, le rendent difficilement acceptable pour le Hamas et suscitent des doutes quant à sa faisabilité.

Alors que la libération des otages vivants a été une réussite majeure de l'accord, le processus de restitution des dépouilles est devenu le principal point de blocage. Le retard du Hamas, justifié par des difficultés logistiques, est perçu par Israël comme une violation de la trêve, servant de prétexte au maintien des restrictions sur l'aide humanitaire.

La situation humanitaire à Gaza reste catastrophique, avec une aide insuffisante et fortement politisée.

Le blocage du passage de Rafah par Israël, lié au contentieux sur les dépouilles d'otages, entrave les efforts internationaux pour soulager une population dévastée, malgré les rappels à l'ordre de la justice internationale.

La mise en place de la « ligne jaune » par Israël matérialise une nouvelle forme de contrôle militaire sur près de la moitié de Gaza. Présentée comme une mesure sécuritaire temporaire, elle fonctionne comme une frontière létale qui a déjà coûté la vie à de nombreux Palestiniens et redessine la géographie du pouvoir dans l'enclave.

Le bombardement israélien sur un camp de déplacés à Rafah, qui a causé la mort de dizaines de civils dans des conditions atroces, a provoqué une onde de choc internationale. Cet événement, qualifié de massacre, a eu pour conséquence immédiate la suspension par le Hamas de sa participation aux pourparlers de paix.

Les témoignages des proches d'ex-otages révèlent des conditions de captivité d'une brutalité extrême, incluant la faim, l'enfermement dans des cages et des fosses, ainsi que des violences physiques et psychologiques.

Ces récits soulignent le lourd traumatisme subi par les survivants.

Les plus hautes instances judiciaires internationales, la CIJ et la CPI, interviennent de manière significative dans le conflit. Leurs ordonnances sur l'offensive à Rafah, l'aide humanitaire et les mandats d'arrêt contre les dirigeants israéliens accentuent la pression légale sur Israël, malgré la vive opposition de ce dernier et de son allié américain.

La guerre à Gaza a engendré une crise de santé mentale parmi les soldats israéliens, avec une augmentation alarmante des cas de TSPT et de suicides. Ces « blessures invisibles » mettent en évidence le lourd tribut psychologique du conflit et le manque de prise en charge institutionnelle dénoncé par les vétérans et leurs familles.