Synthèse : Bande de Gaza

Le cessez-le-feu du 10 octobre à Gaza est extrêmement précaire, fragilisé par des violations meurtrières et des accusations mutuelles entre Israël et le Hamas. Malgré les efforts diplomatiques, la reprise des hostilités, même ponctuelle, menace constamment le processus de paix et la sécurité des civils.

Le plan de paix de Donald Trump offre une feuille de route détaillée pour Gaza, incluant un cessez-le-feu, un échange de prisonniers et une reconstruction supervisée.

Cependant, son acceptation par Israël et son rejet par le Hamas, qui le juge partial, soulignent les obstacles majeurs à sa mise en œuvre.

Le cessez-le-feu n'a pas mis fin à la crise humanitaire à Gaza.

L'OMS dénonce une famine persistante et un système de santé effondré en raison d'une aide insuffisante, entraînant la mort de nombreux patients faute de soins et d'évacuations médicales.

Les États-Unis ont lancé une offensive diplomatique majeure, dépêchant plusieurs hauts responsables en Israël pour préserver le fragile cessez-le-feu à Gaza.

Tout en faisant pression pour l'application du plan de paix, Washington a également mis en garde Israël contre toute annexion de la Cisjordanie.

La création d'une Force Internationale de Stabilisation est une pièce maîtresse du plan de paix pour Gaza, mais sa concrétisation dépend de la capacité à former une coalition de pays acceptable pour Israël.

Les États-Unis, qui ne participeront pas directement, comptent sur leurs alliés régionaux pour assurer la sécurité post-retrait israélien.

L'échange de prisonniers et de dépouilles est un élément central mais conflictuel de l'accord de cessez-le-feu. Si les otages vivants ont été libérés, le retard du Hamas dans la restitution de tous les corps a conduit Israël à exercer une forte pression, notamment en bloquant le passage de Rafah.

La mise en place par Israël d'une "ligne jaune" comme frontière temporaire à Gaza est une mesure controversée du plan de paix. Conçue comme une ligne de démarcation sécuritaire, elle est devenue une zone de confrontation mortelle, où plusieurs Palestiniens ont été tués pour l'avoir franchie, illustrant les dangers d'une séparation physique rigide dans un contexte de forte tension.

Le poste-frontière de Rafah est un point de friction central. Sa réouverture, essentielle pour l'aide humanitaire, est conditionnée par Israël à la restitution complète des dépouilles d'otages par le Hamas, transformant cet accès vital en un puissant levier de négociation et aggravant la crise à Gaza.

Pour les civils de Gaza, la trêve n'a apporté qu'un répit précaire, la peur et la lutte pour la survie dominant un quotidien marqué par les pénuries et la destruction.

En Israël, le traumatisme de l'attaque du 7 octobre et les récits des ex-otages laissent des cicatrices profondes.

La résurgence du débat sur l'annexion de la Cisjordanie en Israël a provoqué une crise diplomatique avec les États-Unis.

Washington considère cette initiative comme une menace pour le cessez-le-feu à Gaza et a averti qu'un tel acte entraînerait la perte du soutien américain.