Synthèse : Bande de Gaza

La tempête Byron a provoqué des inondations massives dans les camps de déplacés à Gaza, détruisant la majorité des tentes et aggravant considérablement la crise humanitaire pour près d'un million de personnes déjà confrontées à la malnutrition et à des conditions de vie désastreuses.

La deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza est bloquée par des désaccords fondamentaux : le Hamas offre un "gel" temporaire de ses armes contre un retrait israélien, une proposition qu'Israël rejette, exigeant un désarmement total.

Les accusations mutuelles de violation de la trêve actuelle compliquent davantage tout progrès.

Le rapport d'Amnesty International marque une étape importante en qualifiant les attaques du 7 octobre par le Hamas de "crimes contre l'humanité", incluant l'"extermination". Cette conclusion, rejetée par le Hamas, place les actions des groupes armés palestiniens sous le même examen juridique que les acteurs étatiques.

La déclaration de l'armée israélienne qualifiant la "ligne jaune" de "nouvelle frontière" signale une possible transformation d'une ligne de cessez-le-feu temporaire en une division permanente de Gaza. Cette politique soulève des craintes d'annexion de facto et de déplacement définitif des Palestiniens de la zone orientale contrôlée par Israël.

L'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza demeure un sujet conflictuel.

L'ouverture par Israël du passage d'Allenby contraste avec son projet d'ouverture à sens unique de Rafah, une mesure vivement contestée par l'Égypte, le Qatar et d'autres nations qui réclament un accès complet dans les deux sens.

Le rapport 2025 de Reporters sans frontières désigne Gaza comme l'endroit le plus mortel pour les journalistes, avec au moins 29 reporters tués en mission.

L'ONG attribue une part significative de cette hécatombe à l'armée israélienne, soulignant une menace grave pour la liberté de la presse dans la région.

L'intensification des opérations militaires israéliennes contre le Hezbollah au Liban, y compris un incident impliquant une patrouille de l'ONU, a exacerbé les tensions régionales.

Bien que des pourparlers diplomatiques aient commencé, le risque d'une extension du conflit reste élevé.

Une perquisition par les autorités israéliennes au siège de l'UNRWA à Jérusalem-Est a intensifié la pression sur l'agence de l'ONU. Cette action s'inscrit dans une campagne plus large d'Israël visant potentiellement à fermer l'agence, ce que les Palestiniens considèrent comme une menace existentielle pour leur statut de réfugié.

Le meurtre de Yasser Abou Chabab, un chef de milice opposé au Hamas, dans ce qui est décrit comme un "affrontement interne", met en évidence les luttes de pouvoir et les divisions violentes qui existent au sein de la société gazaouie, indépendamment du conflit avec Israël.

L'UNICEF a émis un avertissement sévère sur la crise de malnutrition aiguë chez les femmes enceintes à Gaza, qui a entraîné un doublement des naissances de faible poids et une augmentation de 75% de la mortalité néonatale au premier jour, soulignant l'impact dévastateur de la situation humanitaire.