Synthèse : Municipales 2026

La candidature de Rachida Dati à la mairie de Paris est fragilisée par plusieurs enquêtes judiciaires pour corruption, incluant des perquisitions à son domicile et ses bureaux. Bien qu'elle maintienne son innocence et le soutien du gouvernement, ces affaires pourraient influencer de manière significative la dynamique de l'élection municipale dans la capitale.

La gauche parisienne (PS, PCF, EELV) aborde les municipales de 2026 avec une liste d'union inédite dès le premier tour, dirigée par Emmanuel Grégoire. Cette stratégie vise à consolider une alternative face à la droite, mais elle est marquée par l'exclusion de La France insoumise, créant une fracture qui pourrait s'avérer décisive pour l'issue du scrutin.

La droite et le centre à Bordeaux ont officialisé leur union derrière Thomas Cazenave, rejoint par Nathalie Delattre, pour les municipales de 2026. Cette alliance vise à présenter un front uni pour reconquérir la mairie face à l'écologiste Pierre Hurmic, bien que la droite ne soit pas entièrement rassemblée avec la candidature dissidente de Philippe Dessertine.

Gilles Simeoni, figure majeure de l'autonomisme corse, a annoncé sa candidature à la mairie de Bastia en 2026. Ce choix implique qu'il devra quitter la présidence de l'exécutif de Corse en cas de victoire, ouvrant ainsi une période d'incertitude et de recomposition politique pour la direction de l'île.

Pour les municipales de 2026, le PCF déploie une stratégie défensive pour conserver ses mairies face à la double concurrence de La France insoumise dans les banlieues populaires et du Rassemblement national dans ses bastions historiques. Le succès de cette stratégie sera déterminant pour la survie de son implantation locale et l'avenir de ses figures nationales.

Le maire de Lyon, Grégory Doucet, et le président de la Métropole, Bruno Bernard, ont été au centre d'une controverse sur leurs notes de frais. En réponse aux accusations d'opacité, ils ont publié le détail de leurs dépenses, tout en affirmant avoir réduit les frais globaux de leurs fonctions et en critiquant les polémiques de leurs opposants.

La campagne municipale d'Édouard Philippe au Havre est à double enjeu : il doit non seulement consolider son ancrage local face à une opposition qui parie sur son usure, mais aussi gérer les retombées d'affaires judiciaires.

L'issue de cette élection sera déterminante pour sa crédibilité en vue de la présidentielle de 2027.

La campagne municipale à Montpellier est dominée par la position de favori du maire sortant Michaël Delafosse. Cependant, la confusion entourant la rupture des écologistes avec la majorité et les divisions à gauche, notamment sur le projet de CSR, créent un contexte politique complexe et incertain à quelques mois du scrutin.

La campagne municipale à Arles s'articule autour de la position de favori du maire sortant Patrick de Carolis, d'une gauche en quête d'union pour créer une alternative crédible, et d'un Rassemblement National en arbitre. Les thèmes de la santé et de la sécurité seront au cœur des débats pour répondre aux attentes prioritaires des électeurs.

Les élections municipales de 2026 à Montauban sont marquées par une grave crise au sein de la majorité de Brigitte Barèges, avec la démission et la destitution de vice-présidents clés.

Cette division interne offre une opportunité à de nouvelles listes citoyennes qui émergent dans un paysage politique local en pleine recomposition.