Synthèse : Municipales 2026

Le Rassemblement National aborde les élections municipales de 2026 avec une stratégie offensive visant à nationaliser le scrutin. En préparant un nombre record de listes et en s'ouvrant à des alliances locales, le parti cherche à transformer sa popularité en une base électorale solide en vue de la présidentielle de 2027.

Portée par un sondage indiquant que 76% des Français en font leur priorité, la sécurité s'est établie comme le thème central des élections municipales de 2026. Cet enjeu oblige les candidats de tous bords à proposer des solutions concrètes, allant du renforcement des polices locales à la critique de l'action gouvernementale.

Soutenu fermement par le ministre de l'Intérieur et la porte-parole du gouvernement, l'armement de la police municipale est devenu un enjeu majeur des municipales de 2026. Cette question, directement liée à la préoccupation sécuritaire des Français, oblige les candidats à se positionner sur un sujet à la fois technique et hautement politique.

Rachida Dati s'impose comme la candidate unique de la droite et du centre pour la mairie de Paris. Sa campagne, axée sur la mobilité et la rupture avec les politiques d'Anne Hidalgo, vise à "apaiser" la ville, avec des propositions fortes comme la réouverture partielle de la rue de Rivoli aux voitures.

En choisissant Sophia Chikirou pour Paris, La France insoumise opte pour une stratégie de confrontation directe avec la majorité sortante et la droite. Axée sur le logement et l'éducation, sa campagne vise à mobiliser les quartiers populaires et à imposer LFI comme une force incontournable, quitte à diviser la gauche au premier tour.

La rupture entre le parti d'Aymeric Caron et La France insoumise pour les municipales à Paris officialise la fragmentation de la gauche radicale. Cette décision, motivée par des désaccords sur les investitures, conduira à des candidatures concurrentes et pourrait affaiblir les chances de la gauche de conserver la mairie.

La généralisation de la procuration de vote entièrement en ligne constitue une avancée notable pour simplifier la participation électorale dès les municipales de 2026. Toutefois, son utilisation est conditionnée à la possession d'une carte d'identité récente et d'une identité numérique certifiée, limitant de fait sa portée universelle à court terme.

À Marseille, la campagne municipale est marquée par une forte fragmentation à droite. La candidate LR Martine Vassal doit faire face à la fois à une liste dissidente menée par d'anciens proches qui l'attaquent sur ses méthodes, et à une offensive du Rassemblement National, ce qui complexifie l'échiquier politique local.

Contrairement aux craintes d'une crise des vocations, une enquête AMF/CEVIPOF montre que près de 60 % des maires souhaitent se représenter en 2026. Cette détermination, en hausse par rapport à 2019, témoigne d'un fort engagement pour l'action locale malgré un mandat particulièrement difficile et une augmentation des pressions.

Les élections municipales de 2026 sont perçues par l'ensemble des forces politiques comme une répétition générale avant la présidentielle de 2027. Les stratégies adoptées, qu'il s'agisse de conquête, de résistance ou d'implantation, visent à créer une dynamique nationale et à positionner les partis pour la future course à l'Élysée.