Synthèse : Union européenne

Initialement marginalisée dans les discussions sur un plan de paix américano-russe pour l'Ukraine, l'Union européenne a rejeté fermement une proposition jugée dangereuse pour la souveraineté de Kiev. Grâce à une mobilisation diplomatique rapide, notamment lors du G20, l'UE a réussi à intégrer les négociations en Suisse, en posant des conditions strictes pour tout accord futur, malgré le soutien de la Hongrie au plan initial.

Face au besoin crucial de financement de l'Ukraine, l'UE explore l'utilisation des avoirs russes gelés pour garantir un prêt de 140 milliards d'euros. Le projet se heurte aux réticences de la Belgique, qui craint des représailles juridiques, bien que la Commission ait offert des garanties. Ce débat met en exergue les divisions internes du bloc, le partage inéquitable de l'aide militaire et l'opposition de la Hongrie.

La Commission européenne a dévoilé un plan pour un "Schengen militaire" afin de surmonter les lourdeurs administratives qui ralentissent le déploiement des forces armées en Europe. En réponse à la menace russe, cette initiative vise à réduire les délais de transit transfrontalier de plusieurs semaines à quelques jours et prévoit une augmentation significative du financement pour moderniser les infrastructures de transport à double usage.

L'extrême droite européenne se professionnalise, adoptant une image plus lisse et des stratégies modernes pour gagner en influence.

Cette évolution a permis de briser le "cordon sanitaire" au Parlement européen, où le centre-droit a collaboré avec elle sur des questions réglementaires.

Forts de ce succès, les partis d'extrême droite cherchent désormais à imposer leur agenda sur la migration et l'économie.

Suite à un acte de sabotage sur une voie ferrée stratégique, la Pologne a accusé la Russie de mener une guerre hybride sur son territoire et a ordonné la fermeture du dernier consulat russe. Cet incident, qualifié de "sans précédent", a accentué les craintes au sein de l'UE, plusieurs hauts responsables dénonçant une escalade dangereuse des tentatives de déstabilisation russes en Europe.

Lors du sommet COP30, l'Union européenne, affaiblie par ses divisions internes et un contexte géopolitique défavorable, n'a pas réussi à imposer ses ambitions climatiques.

Face à un front uni des pays émergents et pétroliers, et en l'absence de soutien américain, l'UE a dû accepter un accord final jugé insuffisant pour éviter d'être blâmée pour l'échec des négociations.

Les États membres de l'UE ont décidé de reporter d'un an et d'affaiblir leur loi emblématique contre la déforestation, cédant aux pressions de l'industrie et de certains pays comme l'Allemagne. Cette mesure, critiquée par les défenseurs de l'environnement, s'inscrit dans un contexte de remise en cause plus large des ambitions du Pacte Vert européen.

La participation du Royaume-Uni au programme de défense européen SAFE est bloquée par un profond désaccord financier. L'UE demande une contribution de plusieurs milliards d'euros, jugée excessive par Londres, ce qui entrave la concrétisation du "reset" des relations post-Brexit dans le domaine de la sécurité et de la défense.

L'élargissement de l'UE est conditionné à une réforme institutionnelle, notamment la fin de la règle de l'unanimité. Des analystes estiment que le Parlement européen doit utiliser son droit de veto sur le prochain budget pluriannuel comme un levier politique pour forcer le Conseil à accepter des réformes, jugées indispensables pour garantir le fonctionnement d'une Union à plus de 27 membres.

Une grève générale de trois jours a été déclenchée en Belgique pour protester contre les mesures d'austérité du gouvernement De Wever.

Le mouvement, qui paralyse les transports et les services publics, vise à faire pression sur une coalition divisée, alors que le pays fait face à l'un des plus hauts niveaux d'endettement de la zone euro.