Synthèse : Union européenne

L'Union européenne a pris la décision stratégique de cesser toute importation de gaz russe d'ici l'automne 2027. Cet accord législatif établit un calendrier progressif et des sanctions harmonisées, malgré des concessions pour certains États membres, signalant une volonté unifiée de renforcer la résilience énergétique européenne et de réduire les revenus de la Russie.

L'enquête pour fraude visant Federica Mogherini et Stefano Sannino a provoqué une onde de choc à Bruxelles.

Bien que les procédures judiciaires suivent leur cours, l'affaire porte déjà atteinte à la réputation de l'UE, alimente les critiques eurosceptiques et met en lumière les tensions institutionnelles, tandis que la direction actuelle du SEAE tente de rassurer en mettant en avant de nouvelles garanties anti-corruption.

Le plan de l'UE pour utiliser les avoirs russes gelés afin de financer l'Ukraine est au point mort en raison de l'opposition de la Belgique, qui craint des risques juridiques et financiers. Malgré des propositions de la Commission pour apaiser ces craintes, le blocage persiste, mettant en péril une source de financement cruciale pour Kiev et révélant des divisions internes au sein de l'Union.

Face à des négociations de paix sur l'Ukraine dominées par le dialogue russo-américain, l'Union européenne et l'OTAN s'efforcent de faire valoir leurs intérêts et leurs lignes rouges.

Marginalisés dans les discussions initiales, les alliés européens insistent pour avoir un rôle central dans toute décision affectant la sécurité du continent et l'avenir de l'Alliance.

La montée des tensions avec la Russie a incité plusieurs pays de l'UE, dont la France et la Belgique, à réintroduire des formes de service militaire, principalement sur la base du volontariat. Cette tendance marque un changement significatif dans la politique de défense européenne, visant à renforcer la préparation militaire et la résilience sociétale face à une menace perçue comme de plus en plus concrète.

La visite d'Emmanuel Macron en Chine met en lumière les tensions et les interdépendances qui caractérisent la relation entre l'UE et Pékin. Entre la recherche d'un levier diplomatique sur la Russie, la lutte contre les déséquilibres commerciaux et la promotion des investissements, le président français navigue sur une ligne de crête pour défendre les intérêts européens face à un partenaire incontournable mais de plus en plus assertif.

En liant ses préférences commerciales à la politique de réadmission des migrants, l'UE adopte une approche plus coercitive en matière de gestion des flux migratoires. Cette décision reflète la pression politique interne pour obtenir des résultats sur les expulsions, mais risque de tendre les relations avec les pays partenaires en développement.

En ajoutant la Russie à sa liste noire pour le blanchiment d'argent, l'UE renforce ses sanctions financières et réglementaires contre Moscou.

Cette décision, prise indépendamment du GAFI, impose des obligations de vigilance accrues aux banques européennes et s'inscrit dans une stratégie plus large visant à isoler financièrement la Russie et à soutenir l'Ukraine.

La décision partagée du Parlement européen sur la levée d'immunité de deux eurodéputées dans le cadre du Qatargate révèle une profonde méfiance envers la justice belge. Le Parlement, encore marqué par les scandales récents, cherche à se protéger contre ce qu'il perçoit comme des enquêtes insuffisamment étayées, au risque de paraître entraver la justice.

Alors que le Canada devient le premier pays tiers à intégrer le programme de défense européen SAFE, les négociations avec le Royaume-Uni ont échoué en raison de désaccords financiers. Cet échec soulève des questions sur l'avenir de la coopération en matière de sécurité et de défense entre l'UE et le Royaume-Uni après le Brexit.