Synthèse : Union européenne

L'UE soutient des négociations basées sur la ligne de front actuelle mais craint d'être exclue du sommet Trump-Poutine à Budapest. Elle insiste sur la participation de l'Ukraine et de l'Europe aux discussions, affirmant que l'intégrité territoriale et les principes du droit international ne doivent pas être sacrifiés.

Les ministres de l'Énergie de l'UE ont validé une interdiction des importations de gaz russe d'ici fin 2027, malgré l'opposition de la Hongrie et de la Slovaquie. Cette mesure vise à priver Moscou d'une source de revenus majeure et s'inscrit dans une stratégie de diversification des approvisionnements énergétiques européens.

L'UE, avec le soutien de l'Allemagne, propose d'utiliser les avoirs russes gelés comme garantie pour un prêt de 140 milliards d'euros à l'Ukraine.

Ce mécanisme, destiné à financer l'effort de guerre ukrainien notamment par l'achat d'armes européennes, est juridiquement complexe mais vise à assurer un soutien durable à Kiev.

Face à la guerre hybride menée par la Russie, l'UE accélère son réarmement avec une feuille de route pour 2030.

Le projet central est un "mur anti-drones" opérationnel d'ici 2027, visant à renforcer la défense collective du continent, malgré les défis de financement et les réticences de certains États membres.

L'Allemagne, peinant à atteindre ses objectifs de recrutement militaire face à la menace russe, débat d'une réforme du service militaire. L'idée d'un tirage au sort proposée par les conservateurs pour renforcer la Bundeswehr suscite une vive controverse au sein de la coalition gouvernementale et de la population.

Une nouvelle loi grecque permet des journées de travail de 13 heures sur la base du volontariat, une réforme défendue par le gouvernement pour sa flexibilité mais vivement critiquée par les syndicats et l'opposition comme une régression sociale majeure, provoquant des grèves nationales.

La victoire de l'opposant Tufan Erhürman en Chypre du Nord, favorable à une réunification fédérale de l'île, marque une défaite pour le camp nationaliste soutenu par Ankara. Ce résultat pourrait relancer les pourparlers de paix sous l'égide de l'ONU et de l'UE pour résoudre la division de Chypre.

La politique migratoire de l'UE est mise à l'épreuve par une demande de 20 pays de renvoyer les migrants afghans et par les difficultés à mettre en œuvre le nouveau pacte de solidarité.

Ces tensions révèlent un durcissement des positions et des fractures profondes entre les États membres sur la gestion des demandeurs d'asile.

En trois ans, Giorgia Meloni a transformé son image de leader post-fasciste en celle d'une partenaire pragmatique et stable pour l'Europe.

Bien que cette "normalisation" inquiète certains observateurs, elle est devenue une actrice centrale à Bruxelles, notamment grâce à sa position ferme sur l'Ukraine, tout en faisant face à des défis économiques internes.

Une enquête journalistique européenne a mis au jour un scandale de corruption à grande échelle au sein de l'OTAN, impliquant des pots-de-vin sur des contrats d'armement. Des poursuites sont en cours en Belgique et aux Pays-Bas, jetant une ombre sur l'agence logistique de l'Alliance en pleine augmentation des budgets de défense.

Le Parlement européen a fermement rejeté les propositions du Conseil de l'UE visant à affaiblir les droits des passagers aériens. Il défend le maintien de l'indemnisation pour les retards dès trois heures et souhaite même l'augmenter, marquant une opposition claire à toute régression en matière de protection des consommateurs.

Face à la montée en puissance de l'AfD, le chancelier Friedrich Merz a réaffirmé le cordon sanitaire de la CDU contre l'extrême droite, la qualifiant d'« adversaire principal ».

Cette position ferme intervient malgré des débats internes et une pression croissante à l'approche de plusieurs élections régionales.