Synthèse : Union européenne

La nouvelle doctrine de sécurité américaine sous l'administration Trump, privilégiant les intérêts nationaux aux alliances internationales, a profondément déstabilisé l'UE. Les dirigeants européens sont aux prises avec les implications d'un éventuel désengagement américain de l'OTAN, les forçant à suivre une voie complexe entre l'affirmation de leur autonomie stratégique et la préservation d'un partenariat transatlantique tendu.

L'Union européenne, initialement tenue à l'écart des pourparlers de paix sur l'Ukraine, s'active pour influencer le plan américain, jugé trop conciliant avec Moscou.

En affichant un soutien uni à Volodymyr Zelensky, les dirigeants européens, menés par Emmanuel Macron, insistent sur le fait que toute décision territoriale ne peut être prise sans l'accord de Kiev, cherchant ainsi à garantir une paix durable et juste.

L'UE s'engage dans un durcissement significatif de sa politique migratoire, avec des propositions pour externaliser le traitement des demandes d'asile et lier l'aide commerciale à la coopération sur les retours. Si ces mesures bénéficient d'un large soutien politique, elles soulèvent des questions juridiques et éthiques, et se heurtent au scepticisme de certains États membres et à l'opposition des ONG.

Face à un déficit commercial croissant et une concurrence jugée déloyale, l'UE, par la voix d'Emmanuel Macron, durcit le ton avec la Chine.

En menaçant d'imposer des droits de douane et en cherchant à réduire sa dépendance aux matières premières critiques, l'Europe tente de redéfinir les règles de son partenariat économique avec Pékin.

Par un accord législatif majeur, l'UE s'engage à cesser toute importation de gaz russe d'ici l'automne 2027.

Cette mesure, mise en œuvre progressivement, vise à sanctuariser l'indépendance énergétique du bloc et à priver durablement la Russie d'une source de revenus cruciale.

La proposition de l'UE d'utiliser les avoirs russes gelés pour un prêt massif à l'Ukraine est une initiative financièrement et politiquement novatrice. Cependant, sa mise en œuvre est suspendue à la résolution des profondes inquiétudes de la Belgique, qui craint les répercussions juridiques et financières et exige des garanties solides de la part de ses partenaires européens.

L'inculpation de Federica Mogherini, figure majeure de la diplomatie européenne, dans une affaire de fraude et de corruption, plonge les institutions de l'UE dans la tourmente. Ce scandale met en lumière des failles potentielles dans les processus d'attribution des marchés publics et porte un coup sévère à l'image de l'Union.

L'UE intensifie ses efforts pour bâtir une défense crédible, en se concentrant sur les achats militaires conjoints via le programme SAFE, qui s'ouvre à des partenaires comme le Canada, et en reconnaissant le rôle stratégique de ses infrastructures numériques.

Bien que des progrès soient réalisés, l'absence d'une armée européenne intégrée demeure un défi majeur pour son autonomie stratégique.

La dégradation du bouclier de confinement de Tchernobyl, un projet emblématique financé par l'Europe, suite à une attaque russe, constitue une menace sérieuse pour la sécurité nucléaire. L'alerte de l'AIEA souligne l'urgence d'une intervention internationale pour restaurer l'intégrité du site et prévenir une catastrophe potentielle.

La montée en puissance de l'AfD en Allemagne, malgré sa radicalité, constitue un séisme politique.

La stratégie de normalisation entreprise par une partie de sa direction pourrait lui ouvrir les portes du pouvoir, ce qui aurait des conséquences profondes et potentiellement déstabilisatrices pour l'Union européenne.